Par le Dr Peter J. D’Adamo
Pensez-vous que les probiotiques sont la seule et unique réponse pour avoir des intestins en bonne santé ? Détrompez-vous. Il se trouve que pour restaurer l’équilibre et l’harmonie dans les intestins on doit traiter l’écosystème dans son ensemble. Semer beaucoup de graines d’herbe n’est pas la garantie d’une pelouse luxuriante (si vous n’avez pas d’abord préparé le terrain), prendre des probiotiques onéreux ne vont pas à eux seuls aider les intestins à moins que vous ayez ajusté l’écosystème afin de leur donner une chance de fonctionner. A côté des probiotiques, trois autres variables sont impliqués : votre alimentation, votre ingestion de fibres et la disponibilité des acides gras à chaînes courtes dans vos intestins. Lorsque ces facteurs sont en équilibre, votre ‘cycle symbiotique’ est prêt à bénéficier des probiotiques .
Bien que la plupart des consommateurs de santé soient conscients des bénéfices des ‘acides gras essentiels’ (tels que l’acide linoléique et l’acide alpha-linolénique) et les acides gras conditionnellement essentiels (comme les omégas-3) peu sont conscients de l’importance énorme des acides gras à chaînes courtes (AGCC). A la différence des acides gras essentiels qui sont des longues chaînes de plus de vingt hydrocarbures, les AGCC sont beaucoup plus petits, avec souvent seulement trois ou quatre hydrocarbures. A cause de leur petite taille, les AGCC sont facilement fabriqués par les bactéries, ceci faisant partie intégrante de leur cycle de vie (en tant que sous produits de fermentation).
Les deux AGCC principaux ayant une activité biologique sont l’acide propionique et l’acide butyrique. L’acide propionique (AP) se trouve couramment sur la peau, où elle peut être produite par les bactéries. L’AP inhibe la croissance des moisissures et de certaines bactéries et est un conservateur courant dans l’alimentation animale et humaine.
Cependant notre intérêt va principalement vers l’autre AGCC, l’acide butyrique et son sel, connu sous le nom de butyrate.
Nous, les mammifères, avons une longue histoire avec le butyrate. Il a été dans nos intestins pour si longtemps que la paroi de notre colon a évolué pour l’utiliser comme source principale d’énergie. Sans le butyrate pour fabriquer de l’énergie, les cellules de notre colon subissent un cycle d’auto- destruction et finissent par mourir. Avec le butyrate, les cellules du colon peuvent croître et se développer normalement, mieux contrôler la perméabilité des intestins et réguler l’inflammation. Les butyrates ont aussi un effet sur la régulation des gènes et pourrait jouer un rôle important dans la régulation du sucre. Alors que le concept courant sur les effets sur la santé des fibres est plus ou moins basé sur l’idée que les fibres ont un effet de ‘frottement’ sur les intestins, son effet principal sur la santé est de plus en plus vue par le biais de sa capacité à agir comme source de production de butyrate. Le butyrate fait partie d’un ‘cycle symbiotique’ qui sert à maintenir les intestins en bonne santé : les bactéries produisent le butyrate qui nourrit les cellules du colon qui à son tour produit d’autres facteurs (y compris des éléments de notre groupe sanguin) qui favorisent l’équilibre d’une flore bénéfique. Détruisez une partie du cycle et tout l’ensemble arrête de fonctionner.
Il y a deux manières principales pour augmenter les niveaux de butyrate dans les intestins :
Si vous prévoyez d’utiliser un supplément de butyrate, cela vous aiderait peut-être de savoir que j’en ai développé un dans ma pratique clinique qui est aussi disponible à la vente. Il s’appelle Intrinsa et inclus aussi les facteurs synergiques suivants : l’acide caprylique et l’arabinogalactane de mélèze. L’acide caprylique est un acide gras naturel et qui aide pour les cas de développement excessif de levures alors que l’arabinogalactane de mélèze sert de source de fibres solubles. L’Intrinsa agit particulièrement bien lorsqu’il est combiné avec l’alimentation groupes sanguins et un probiotique spécifique à votre groupe sanguin.
Un intestin en bonne santé a besoin de plus que seulement des probiotiques. Comme tout écosystème, on ne peut pas changer un élément et s’attendre à ce qu’il affecte le système tout entier. Comme on le fait avec un jardin, on doit s’occuper de ses intestins. Un excellent point de départ est de suivre les recommandations pour votre groupe sanguin (et votre statut sécréteur). Le fait de rajouter un probiotique spécifique à votre groupe sanguin (contenant des prébiotiques spécifiques aussi) vous permet d’aller plus en profondeur. Enfin, en vous assurant qu’il y a une opportunité adéquate pour la production de butyrate complète le cycle. Dans des situations de perturbation (connues sous le nom de dysbiose), le fait de rajouter un supplément de butyrate peut être nécessaire pour ‘amorcer la pompe’, et donner à la paroi intestinale qui n’a plus d’énergie, l’opportunité de se reconstruire et de se régénérer. Dans des situations comme celles-ci, un supplément de butyrate peut aider à faire ‘tourner le moteur’ et donner au système une chance de se rééquilibrer naturellement.
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