(Traduction d'un article de Gregory Kelly paru sur le site du docteur Peter D'Adamo et intitulé Gifts from The Sea : Fucus (Bladderwrack)
Traditionnellement cette algue a été utilisée pour le goitre (gonflement du tissu ou des cellules de la thyroïde) et pour l'obésité. Dans un commentaire publié au début du vingtième siècle par le docteur J. Herbert Knapp, il indique qu'il a trouvé que cette plante était un remède spécifique pour le goitre exophtalmique simple. D'après son expérience, le fucus était le plus efficace pour les personnes qui avaient moins de 30 ans, et il disait avoir 100% de succès avec ce groupe d'âge. Le fucus était moins performant pour normaliser la fonction de la thyroïde chez les personnes au-delà de cet âge.
Le fucus vesiculosus contient un large spectre de polysaccharides y compris des fucoidans et des fucans. En général, les fucoidans sont une famille de polysaccharides sulfatés, à poids moléculaire élevé, largement dispersés dans les membranes cellulaires des algues brunes. La région centrale du fucoïdan est composée essentiellement d'une chaîne répétitive de fucose. Du fucose est aussi attaché à cette région centrale. Vous pouvez donc voir que le fucus est une riche source de fucose.
Comme la plupart des plantes qui poussent dans l'océan, cette plante est aussi très riche en iode et autres minéraux. L'iode est essentiel pour une bonne santé, comme les autres minéraux, mais il n'est pas bon d'en prendre trop. On peut prendre du fucus en doses appropriées sur une longue période ; cependant, vous ne voudrez pas consommer des quantités trop importantes pour des périodes indéfinies (même si vous êtes du groupe 0).
Dans son livre 4 Groupes Sanguins, 4 Régimes, le Docteur D'Adamo mentionne que le fucus vesiculosus est particulièrement bénéfique pour le groupe 0. Il dit, à propos des personnes de groupe 0, que "le fucus semble normaliser leur métabolisme quelque peu lent et entraîner une perte de poids". Il fait aussi référence à son utilité à maintenir un fonctionnement normal de la thyroïde dans ce groupe. Il évoque l'utilité potentielle de cette plante pour prévenir l'adhésion de certains microorganismes indésirables (Helicobacter. pylori par exemple) sur les cellules qui tapissent le système digestif du groupe 0.
Il y a une bonne raison à son respect envers cette plante, pour le groupe 0. Si vous vous rappelez dans son livre 4 Groupes Sanguins, 4 Régimes, il explique que le groupe 0 est caractérisé par la présence du sucre fucose à l'extrémité de son antigène. Des substances dans la nature (comme les lectines, les bactéries, le Candida) ayant une attirance pour le sucré en l'occurrence le fucose, auront toujours plus d'affinité et un plus grand impact sur le groupe 0. Comme le fucus est une excellente source de fucose et de chaînes de sucre contenant du fucose, il peut en fait se lier aux bactéries, lectines, et autres microorganismes qui posent problèmes au groupe 0.
Un des domaines de la recherche sur les microorganismes, qui est en train de susciter de l'intérêt actuellement, se focalise sur l'idée d'adhérence et d'anti-adhérence. En effet, un organisme indésirable ne peut produire un problème pour vous que dans la mesure où il peut s'attacher à ou s'ancrer sur vos cellules. Les dommages causés par les lectines suivent un schéma similaire. En prenant en compte ce concept simple d'adhésion, vous reconnaîtrez aisément l'utilité du concept d'anti-adhésion ou les stratégies de bloquage. La question maintenant est : "Quels aliments peuvent procurer ces effets d'anti-adhésion pour votre groupe sanguin ?" Une réponse possible pour le groupe 0 est le fucus. (Note : le kelp a aussi beaucoup de fucose et est donc une autre possibilité). En fait, le fucose dans le fucus vesiculosus peut agir comme un faux appât, se liant aux débris environnementaux indésirables du groupe 0 pour ensuite les balayer avant qu'ils puissent se lier aux tissus ou les irriter.
Comme les A, B et AB ont aussi en général un certain nombre de sites d'ancrage (mais beaucoup moins que les 0) pour les lectines et les microorganismes à fucose, le fucus vesiculosus peut aussi agir comme un aliment anti-adhésion pour ces groupes sanguins. Cependant, ils ont aussi d'autres sucres bloquants spécifiques qui peuvent agir en leur faveur.
Le fucoidan que l'on trouve dans le fucus inhibe la croissance de nombreux virus et bactéries indésirables. Certains virus pour lesquels cette substance exerce un effet antagoniste sont : le virus de l'herpès simplex, le cytomégalovirus humain, et le virus HIV. On a montré que le fucus agglutine les cellules de plusieurs souches de Candida. Le fucus a aussi un effet toxique sur certaines souches d'E. coli et toutes les souches testées de Neisseria meningitis.
Regardons quelques exemples de recherche sur le fucus dans le domaine des microbes. Les structures de sucre complexe et autres composés trouvés dans le fucus ont une activité anti-HIV. Certains des mécanismes de son action se retrouvent dans le monde de notre nouvel ami "l'anti-adhésion". Les chercheurs ont suggéré que, puisque l'adhésion est la première étape dans l'infection HIV, le fait de bloquer l'adhésion pourrait prévenir la transmission du HIV-1. Des expériences in vitro soutiennent cette suggestion. En effet, les structures complexes du fucose trouvées dans le fucus montrent une capacité à bloquer l'adhésion du HIV sur les cellules. Ces mêmes stratégies de bloquage avec le fucose ont aussi été utilisées dans des études sur le malaria, pour empêcher qu'il ne s'étende à d'autres globules rouges du sang. En fait, ces sucres inhibent l'invasion de vos globules rouges par le parasite de la malaria. Le docteur D'Adamo a écrit que le Fucus vesiculosus est une substance spécifique pour bloquer l'attachement du H. pylori – un organisme responsable des ulcères et des gastrites – chez les individus de groupe 0.
Alors que personne ne suggère que le fucus puisse être utilisé comme solution pour le HIV ou d'autres maladies infectieuses, on peut se demander si la médecine ne pourrait prendre une autre voie et utiliser les stratégies liées aux groupes sanguins pour bloquer en tout premier lieu, l'attachement du HIV et d'autres microorganismes à vos cellules. On peut se poser la question suivante: comment pourrions-nous employer les stratégies d'anti-adhésion liées aux groupes sanguins, pour assister l'utilisation conventionnelle de médicaments antibactériens et antimicrobiens. Si vous êtes du groupe 0, on peut commencer à se poser la question suivante : quels bénéfices sur la santé résulteront de la consommation de cette algue commune comestible? Fucus vesiculosus : activité immunomodulatrice et anti-inflammatoire.
Les sucres qui composent le fucose dans le fucus peuvent avoir un impact bénéfique sur la santé du système immunitaire en stimulant les immunoréactions de type humoral et cellulaire, et en améliorant la phagocytose (ou la consommation des envahisseurs) par vos macrophages. Ces mêmes sucres complexes qui composent le fucose, offrent aussi plusieurs avantages pour la tendance des 0 à l'inflammation. Essentiellement, ils bloquent le recrutement ou inhibent une réponse immunitaire excessivement agressive sur les sites de l'inflammation.
Les utilisations traditionnelles du Fucus vesiculosus concernaient essentiellement l'amélioration du fonctionnement de la thyroïde dans les cas de goitre et l'aide à la perte de poids dans des cas d'obésité. Ceci reste l'utilisation majeure de cette plante en médecine naturelle. En général on a attribué la raison de son effet sur la thyroïde, à sa haute teneur en iode ; cependant, sa haute teneur en fucose, à cause de ses effets sur l'immunité et l'inflammation, semblent responsables de certains des effets bénéfiques observés sur l'optimisation de la fonction thyroïdienne des personnes de groupe 0.
Si vous êtes de groupe sanguin 0 et pensez consommer du fucus comme aide pour votre métabolisme et votre thyroïde, cette plante fonctionne généralement très lentement. Un minimum de 3 mois est recommandé, mais dans beaucoup de cas les meilleurs résultats sont produits lorsque le fucus est consommé régulièrement à petite dose pendant environ 1 an.
Par Gregory Kelly
(Traduction Karen Vago)